Quand une maladie de l'épaule survient, celle-ci entraîne une modification de fonctionnement de l'épaule par déséquilibre entre les différents muscles qui mobilisent normalement l'épaule. Ceci provoque un décentrage de l'épaule. Essayer de régler le problème par la prise d'antalgiques, d'anti-inflammatoires, ou par la réalisation d'une infiltration de corticoïdes, ne va faire que repousser la gène mais ne réglera pas le problème mécanique. L'action des kinésithérapeutes pour remettre l'épaule en place et relâcher les contractures musculaires, est absolument nécessaire. Dans un grand nombre de cas, leurs techniques manuelles suffisent à récupérer la majorité des mobilités et diminuent de façon importante les douleurs.
Bien sûr que non, l'avantage de voir un spécialiste de l'épaule est que celui-ci a une vue globale de l'ensemble des traitements possibles pour améliorer les problèmes de l'épaule. Les différents traitements des maladies de l'épaule sont très codifiés par des références médicales opposables (règles de bonne conduite rédigées par des chirurgiens référents et reconnus en chirurgie de l'épaule). En respectant les différents stades de traitement (rééducation, infiltrations ou PRP, ondes de chocs, chirurgie), peu de patients ont besoin d'avoir recours à la chirurgie, car les techniques non invasives améliorent suffisamment leur fonction.
Après rupture d'un tendon de l'épaule, celui-ci va se rétracter progressivement en plusieurs mois. On n'envisage jamais une réparation en urgence, car après un traumatisme l'épaule est inflammée et en général raide. Toute intervention chirurgicale est considérée par le corps comme une agression et ne va faire qu'aggraver l'inflammation et la raideur (capsulite rétractile). On réalise donc, avant toute décision, des séances de rééducation qui ont pour but d'assouplir l'épaule et de la recentrer.
Le risque de nouvel épisode de luxation spontanée, après un premier épisode, dépend de l'âge du patient, des sports pratiqués et des séquelles radiologiques consécutives au premier épisode. On ne devrait pas proposer d'intervention chirurgicale avant au moins deux luxations avérées.
Quand l'os est cassé, il va se produire un hématome à partir du saignement de la fracture. Cet hématome contient les cellules qui vont aider l'os à se reformer. Même si les deux morceaux de l'os sont séparés, un pont osseux peut se refaire à partir de cet hématome, à condition que les morceaux de la fracture ne bougent pas. Les fractures de la clavicule traitées par anneaux consolident dans plus de 90% des cas avec un cal hypertrophique, mais sans gêne de fonction. Une intervention entraîne des risques non négligeables d'infection, de lésion nerveuse, de défaut de consolidation par ablation de l'hématome.
Techniquement ce serait possible, néanmoins on ne pose généralement pas de prothèse d'épaule avant 60 ans. En effet, les prothèses sont soumises à une usure naturelle liée aux frottements mécaniques répétés et à la possibilité de descellement progressif, ce qui fait que la durée de vie d'une prothèse est d'environ 20 ans. Au bout de 20 ans, on peut mettre une nouvelle prothèse, mais à condition d'avoir un stock osseux suffisemment bon. Vers l'âge de 85 ans, l'activité physique et fonctionnelle est moins exigente et très peu de personnes ont besoin d'un remplacement de prothèse, même en cas de prothèse descellée ou usée.